une qualité intérieure pas nécessairement exprimée, celle qu’Aristote conceptualisait par le dunaton pour désigner l’être en puissance, animé par cette dunamis susceptible de se mettre en mouvement, de s’exprimer pour devenir à un moment précis «puissance en acte».
Le concret du virtuel peut-il donc être un avantage ? Dans ce cas, qu’est ce qui le rend si dangereux ? Il semble que ce soit son alliance avec cette autre importante dimension qui le constitue : le symbolique, et ses représentations entre imaginaire fictionnel et réalité sociétale.
Ce monde virtuel apparaît plein de confusions : une appli qui me permet d’acheter rapidement mon billet de train sans me déplacer à la gare parait pratique et ancrée dans le réel, mais celle qui me permet de poster des photos privées, sans prendre conscience que je partage mon intimité avec des inconnus à l’autre bout de la planète et sans garder le pouvoir sur leur utilisation ou leur suppression ultérieures, qu’en est-il ? Quelles conséquences pour mon psychisme ? Ce n’est plus du virtuel, mais bien de l’actuel, du concret, qui ne prend pas le sens du vrai réel. Mon smartphone, «objet du virtuel», est bien un «robot-gate» sur le symbolique, mais un symbolique prisonnier du virtuel, lui-même prisonnier de l’actuel. Quelle confusion !
Que sont en fait le symbolique et le virtuel ? Sont-ils forgés de la même chair ?
Nous enquêterons, décrirons, analyserons ce labyrinthe autant pragmatique qu’incorporel, à travers différents prismes :
. Les prismes philosophique et psychologique pour poser les points cardinaux de notre boussole qui nous aidera à maintenir la direction où la vision s’offusquera.
. Les prismes clinique et psychothérapeutique pour vérifier les hypothèses sur l’impact de ce nouveau monde sur le psychisme en évolution, tout particulièrement celui des adolescents et sa problématique identitaire centrale.
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