ZÄRTLICHKEITSBEDÜRFNIS

En 1908, le concept de Gemeinschaftsgefühl est plutôt représenté par le terme Zärtlichkeitsbedürfnis une sorte de ‘besoin de tendresse’, parfois nommée ‘pulsion affective’, proche de la conception de Bowlby. Cette théorie de l’attachement suppose que chez l’enfant, un fort besoin d’affect correspond à l’existence d’une forte pulsion de vie (Triebleben). Ce besoin lie l’enfant, comme l’adulte, aux autres par un élan corporel indéfini construit à partir d’une dépendance structurelle. Ici naît l’opposition à la libido freudienne qui, au contraire est décrite comme initialement dirigée vers le sujet. L’enfant dans ce narcissisme originaire perçoit le corps de la mère comme indistinct du sien. Il faut attendre Bowlby pour avoir une formulation et une explicitation théorique plus scientifiquement acceptable et donc communicable de l’axiome de Gemeinschaftsgefühl et de Zärtlichkeitsbedürfnis dans le domaine de la psychologie et de la psychanalyse. Sa théorie de l’attachement avec l’affirmation de la ‘valeur biologique-éthologique’ des liaisons affectives et ses influences sur la pratique clinique, sont aujourd’hui et depuis plusieurs décennies une référence.