
POUVOIR CREATEUR
Cette formulation tardive dans la littérature adlérienne (1932), indique un concept clef présent dès le début de la théorisation adlérienne. Il affirme le troisième facteur (avec la base organique et le milieu matériel et relationnel) responsable autant de la structure psychique que de son déséquilibre pathologique et indique que l’existence de potentialités est moins déterminante que l’usage qu’en fait la personne à n’importe quel âge. L’enfant pour Adler ne se limite pas à recevoir les stimulations de son corps et à enregistrer les impressions de son microcosme familial, mais il y réagit en développant, à partir d’eux, sa propre “doxa” (opinion) et une conduite favorable à ses propres fins. C’est surtout dans ses premières années que ce pouvoir agit, alors même qu’il en vient à constituer son propre ‘style de vie’ (s. v.), et cela d’une manière inconsciente et en général émotionnelle, plutôt que dans le cadre d’une logique réaliste ou expérientielle. Adler fait de l’enfant un sujet responsable, car il peut toujours réagir à sa guise, selon ce que son entendement arrive à lui suggérer dans ce moment précis, bien qu’inexpert et nécessitant toute l’attention que son état demande.