Pr Andrea Ferrero : Une psychothérapie modulée sur le fonctionnement psychopathologique

Présentation du livre du Pr Andrea Ferrero

En marge de la ConfĂ©rence Internationale de Psychologie Individuelle qui s’est tenue le 19 Novembre 2018 Ă  Vienne, le Pr Andrea Ferrero de l’UniversitĂ© de Turin, Ă©galement formateur invitĂ© Ă  l’Institut Alfred Adler de Paris, a prĂ©sentĂ© la version anglaise de son livre « Une psychothĂ©rapie modulĂ©e sur le fonctionnement psychopathologique. Le modèle sur-mesure de la psychothĂ©rapie psychodynamique adlĂ©rienne. »

Cet ouvrage est paru dans sa version française en 2014 aux Ă©ditions l’Harmattan, Paris, prĂ©facĂ© par Madame Alessandra Zambelli, Directrice des formations et Responsable des Relations Internationales de l’Institut Aldred Adler de Paris.

Pr Andrea Ferrero

Psychiatre, Psychothérapeute

L’auteur, Andrea Ferrero est depuis bientĂ´t 40 ans un mĂ©decin psychiatre reconnu. Il est Ă©galement psychothĂ©rapeute adlĂ©rien, psychanalyste, superviseur et ancien professeur d’universitĂ© Ă  Turin en Italie. Grand spĂ©cialiste d’Alfred Adler, il est depuis 1999, prĂ©sident de la Section Internationale Theory & Research de l’IAIP (International Association of Individual Psychology). Il est Ă©galement prĂ©sident du CA et superviseur de l’Adlerian Psychodynamic Psychotherapies, training & research center Ă  Turin.
Il est l’auteur de plusieurs livres et a publiĂ© plus de 100 articles dans de nombreuses revues scientifiques en Italie, en Europe et aux États-Unis.

La psychologie individuelle :

3 paradigmes théoriques

L’unitĂ© psycho-somatique de l’individu

Tous les individus Ă©prouvent un sentiment d’infĂ©rioritĂ© inconscient, qui est enracinĂ© et exprimĂ© Ă  la fois dans les traits biologiques du tempĂ©rament et dans les traits psycho-sociaux du caractère.
Les individus essaient d’y faire face par des compensations psychiques ou somatiques, selon deux mĂ©thodes diffĂ©rentes: accroĂ®tre leurs compĂ©tences (aspiration vers la supĂ©rioritĂ©) et dĂ©velopper leur capacitĂ© d’inclusion et de coopĂ©ration (sentiment social) ou utiliser les deux.

La régulation du moi

La possibilité pour un individu de construire, dès son plus jeune âge, une image de soi cohérente et une identité stable est liée à la satisfaction des besoins en amour et en la tendresse première des parents.
L’individu dĂ©veloppe ses propres stratĂ©gies conscientes et inconscientes pour faire face aux difficultĂ©s de la vie de manière cohĂ©rente avec l’image de lui-mĂŞme qu’il s’est dĂ©veloppĂ©e.
Le style de vie unique et irremplaçable décrit la manière spécifique dont il réagit et s’adapte aux événements de la vie et à ses propres expériences intérieures.

Les modules relationnels

Le sens psychologique des manifestations humaines ne peut être séparé des interactions que chaque individu vit avec ses semblables.
Les modalitĂ©s selon lesquelles ces relations significatives sont enregistrĂ©es et intĂ©riorisĂ©es, mĂŞme inconsciemment, constituent les « images guides » qui vont conditionner comment s’orienter dans la vie (fictions).
En ce sens, les modules relationnels représentent également le fil rouge symbolique qui relie les éléments du style de vie, qu’ils soient en accord ou en contradiction.

Que sont

les APP ?

Au-delĂ  des symptĂ´mes, le contexte psychopathologique

Les APP sont des psychothérapies basées sur une lecture psychopathologique-dynamique de la pathologie, spécifiquement orientée selon la reconnaissance des différents Niveaux de Fonctionnement Psychopathologique (PFL) du patient.

Le diagnostic catĂ©goriel, basĂ© sur une Ă©valuation exclusivement symptomatique, ne fournit pas, en effet, d’indications suffisantes pour guider le projet clinique et le cadre technique de la psychothĂ©rapie. Une Ă©valuation des Ă©lĂ©ments dysfonctionnels Ă  la base du trouble est indispensable.

L’Echelle d’Evaluation des Niveaux de Fonctionnement Psychopatologique (PFL-RS) est un outil visant Ă  identifier, sur 7 niveaux de gravitĂ©, le fonctionnement du patient dans 5 domaines :

  • IdentitĂ© (ID), Ă  savoir l’identification des aspects de dĂ©ficit de la structure primaire du soi et/ou de dĂ©règlements conflictuels
  • ComprĂ©hension (CO), Ă  savoir les diverses capacitĂ©s de mentalisation et d’orientation de l’attention exĂ©cutive dans le sens du projet
  • Émotions nĂ©gatives (EM), Ă  savoir la qualitĂ©, la diffĂ©renciation, la stabilitĂ© et la conformitĂ© des Ă©motions nĂ©gatives
  • Action/RĂ©gulation des comportements (RA), Ă  savoir la dĂ©tection de toute tendance Ă  l’inhibition du comportement ou Ă  l’impulsivitĂ© auto/hĂ©tĂ©ro, et la tendance Ă  mettre en action les vĂ©cus psychiques
  • Les compĂ©tences sociales (SS), Ă  savoir les problèmes de qualitĂ© et de constance des relations sociales et les difficultĂ©s de modulation de la distance relationnelle.

La possibilitĂ© d’identifier les forces du patient et les zones de dysfonctionnements plus importants permet de façonner des interventions thĂ©rapeutiques «sur mesure» pour le patient. Les objectifs cliniques visent Ă  modifier non seulement les symptĂ´mes, mais Ă©galement d’importants aspects du fonctionnement du patient, tout en soutenant et en renforçant ses ressources les plus adaptatives.

Le modèle des PPA prévoit donc la possibilité de configurer des traitements avec un cadre thérapeutique différencié, sans limite de temps ou dans un temps imparti.

Les interventions limitées dans le temps sont codées selon des modules de 10, 15 ou 24 sessions hebdomadaires (B-APP: Brief Adlerian Psychodynamic Psychotherapy) ou en modules séquentiels de 40 sessions hebdomadaires (SB-APP: Sequential Brief Adlerian Psychothérapie psychodynamique), praticables notamment dans le contexte du service public, en ambulatoire ou même en résidentiel.

Les APP limitĂ©es dans le temps ont Ă©galement fait leurs preuves dans le traitement des troubles anxieux et des troubles mineurs de l’humeur, des troubles alimentaires et des troubles de la personnalitĂ©.

Colloque : le manuel de diagnostic psychodynamique (PDM-2)

Colloque : le manuel de diagnostic psychodynamique (PDM-2)

Les vendredi 23 et samedi 24 mars 2018, la conférence a eu lieu respectivement à Rome et à Milan

« Diagnostic: sens et sensibilité, le PDM-2 »

 

« Le PDM-2 est le système de diagnostic le plus sophistiqué actuellement disponible », Otto Kernberg

Une carte dĂ©taillĂ©e de l’esprit humain: pour une thĂ©rapie, oĂą, finalement, le mot d’ordre peut-ĂŞtre « sensibilité ». Une Ă©dition entièrement actualisĂ©e et remise Ă  jour.

À l’occasion de la conférence sur le Manuel de Diagnostic Psychodynamique (PDM-2) à l’Université Sapienza de Rome, Fulvio Giardina, le président du CNOP (Conseil National de l’Ordre des Psychologues en Italie), a souligné l’importance du nouveau manuel pour le travail clinique des psychologues et des psychothérapeutes. «Avec ce manuel, la profession acquiert un instrument certainement plus proche de l’approche particulière de la psychologie – souligne Giardina – une approche qui ne se concentre pas exclusivement sur les symptômes, mais sur la personne, sa subjectivité, ses ressources et ses équilibres adaptatifs. Les troubles acquièrent un sens et une dimension en relation avec l’histoire personnelle et le contexte spécifique du patient. Le PDM-2 améliore à la fois l’apparence et la pratique clinique et la contribution du psychodiagnostic en tant que composante typique du travail psychologique.»

lingiardi mcwilliams

Pendant des dĂ©cennies, de nombreux cliniciens, en particulier des psychothĂ©rapeutes psychodynamiques et humanistes, se sont refusĂ© Ă  considĂ©rer leurs patients en termes de diagnostics catĂ©goriques. Ă€ l’heure actuelle, ils doivent choisir entre «accepter Ă  contrecĹ“ur» les Ă©tiquettes diagnostiques du DSM, les «nier» ou alors dĂ©velopper des alternatives plus cohĂ©rentes avec les formulations diagnostiques dimensionnelles, dĂ©ductives, contextuelles, bio-psycho-sociales, caractĂ©ristiques des approches psychanalytiques et humanistes. Le Manuel de Diagnostic Psychodynamique (PDM) reflète cet effort d’articulation d’un diagnostic orientĂ© psycho-dynamiquement, pour combler le fossĂ© entre la complexitĂ© clinique et le besoin de validitĂ© empirique et mĂ©thodologique. Il a Ă©tĂ© fortement influencĂ© par un effort similaire, la procĂ©dure d’Ă©valuation de Shedler-Westen (SWAP-200), dont il s’est largement inspirĂ©. La deuxième Ă©dition du PDM (PDM-2) vient d’ĂŞtre prĂ©sentĂ©e en Italie et est actuellement en cours de traduction française.

La première Ă©dition du PDM, dirigĂ©e par S. Greenspan avec l’aide de N. McWilliams et R. Wallerstein, Ă©tait parrainĂ©e par cinq organisations : l’American Psychoanalytic Association, l’International Psychanalytical Association, la Division de Psychanalyse de l’American Psychological Association, l’AcadĂ©mie amĂ©ricaine de psychanalyse et de psychiatrie dynamique, et le ComitĂ© national de l’adhĂ©sion sur la psychanalyse dans le travail social clinique. Le PDM-2 sera Ă©galement parrainĂ© par l’Association internationale pour la psychanalyse relationnelle et la psychothĂ©rapie.

Le PDM-1 comportait quatre sections principales:

  • les troubles mentaux chez les adultes
  • Les syndromes de santĂ© mentale des enfants et des adolescents
  • Les troubles du nourrisson et de la petite enfance
  • Les fondements conceptuels et empiriques pour un système de classification psychodynamique pour les troubles de santĂ© mentale.

SchĂ©matiquement, sauf lors de l’Ă©valuation des nourrissons et des enfants d’âge prĂ©scolaire (Ă©valuĂ©s avec un système multiaxial spĂ©cifique), les cliniciens ont Ă©tĂ© encouragĂ©s Ă  Ă©valuer:

  • Le niveau d’organisation de la personnalitĂ© et les types ou troubles de personnalitĂ© prĂ©dominants (Axe P)
  • Le niveau de fonctionnement mental global (Axe M)
  • Les symptĂ´mes et syndromes et l’expĂ©rience subjective du patient (Axe S)

Le PDM vise Ă  promouvoir l’intĂ©gration entre la comprĂ©hension nomothĂ©tique et les connaissances idiographiques qui sont utiles pour la formulation de cas individuels et la planification d’un traitement adaptĂ© au patient. En mettant l’accent sur la gamme complète des fonctions mentales, il a cherchĂ© Ă  complĂ©ter les efforts du DSM et de la CIM pour cataloguer les symptĂ´mes et les syndromes. Dans le Guide de poche de l’examen de diagnostic du DSM-5, Nussbaum note: «La CIM-10 est axĂ©e sur la santĂ© publique, alors que le PDM se concentre sur la santĂ© psychologique et la dĂ©tresse d’une personne en particulier». Plusieurs groupes psychanalytiques se sont regroupĂ©s pour crĂ©er un PDM en complĂ©ment des systèmes descriptifs du DSM-5 et de la CIM-10. Tout comme le DSM-5, le PDM comprend des dimensions qui transcendent les catĂ©gories de diagnostic, ainsi qu’un compte rendu dĂ©taillĂ© des tendances et des troubles de la personnalitĂ©. Le PDM utilise les catĂ©gories de diagnostic DSM, mais inclut la prise en compte de l’expĂ©rience interne d’une personne qui se prĂ©sente pour ĂŞtre traitĂ©e.

RĂ©pondant Ă  l’inconfort de nombreux cliniciens face au diagnostic catĂ©gorique, le PDM propose un cadre alternatif qui tente de «caractĂ©riser la gamme complète de fonctionnement d’un individu – la profondeur ainsi que la surface des modèles Ă©motionnels, cognitifs et sociaux». Le PDM se dĂ©crit explicitement comme une «taxonomie des personnes» plutĂ´t que comme une «taxonomie des maladies», comme un effort pour dĂ©crire «ce que l’on est plutĂ´t que ce que l’on a». 

En octobre 2013, l’American Psychoanalytic Association (APSA) disait: «Il y a une place sur le terrain pour classer les patients en fonction de la description des symptĂ´mes, de l’Ă©volution de la maladie et d’autres faits objectifs. Cependant, en tant que psychanalystes, nous savons que chaque patient est unique. Aucune personne atteinte de dĂ©pression, de deuil, d’anxiĂ©tĂ© ou de toute autre maladie ou trouble mental n’aura le mĂŞme potentiel, le mĂŞme besoin de traitement ou de rĂ©ponse Ă  l’aide apportĂ©e. Que l’on trouve ou non une grande valeur dans la nomenclature diagnostique descriptive illustrĂ©e par le DSM-5, l’Ă©valuation diagnostique psychanalytique est une voie d’Ă©valuation complĂ©mentaire essentielle qui vise Ă  fournir une comprĂ©hension de chaque personne en profondeur et en tant qu’individu unique et complexe. Une Ă©valuation approfondie de chaque patient. MĂŞme pour les troubles psychiatriques Ă  base biologique forte, les facteurs psychologiques contribuent Ă  l’apparition, Ă  l’aggravation et Ă  l’expression de la maladie. Les facteurs psychologiques influencent Ă©galement la façon dont chaque patient s’engage dans le traitement; il a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ© que la qualitĂ© de l’alliance thĂ©rapeutique est le meilleur prĂ©dicteur du rĂ©sultat de la maladie dans toutes les modalitĂ©s. »(www.apsa.org). Il a ainsi recommandĂ© le PDM pour cette Ă©valuation complĂ©mentaire.

Après la mort de S. Greenspan peu après la publication de PDM-1 en 2006 et le dĂ©part Ă  la retraite de R. Wallerstein (dĂ©cĂ©dĂ© en 2014, le PDM-2 sera dĂ©diĂ© Ă  Greenspan et Ă  Wallerstein), la direction reprĂ©sentĂ©e par cette nouvelle Ă©dition Ă©voque Ă  la fois la continuitĂ© et le changement. Plusieurs groupes de travail spĂ©cifiques ont Ă©tĂ© organisĂ©s, chacun sous la direction de deux rĂ©dacteurs: Adults – P Axis (N. McWilliams et J. Shedler); Adultes – Axe M (V. Lingiardi et R. Bornstein); Adultes – Axe S (E. Mundo et J. O’Neil); Adolescents (M. Speranza et N. Midgley); Les enfants (N. Malberg et L. Rosenberg); Petite enfance et petite enfance (A.M. Speranza et L. Mayes); Personnes âgĂ©es (F. Del Corno et D. Plotkin); Outils (S. Waldron, F. Gazzillo et R. Gordon); Illustrations de cas et profils PDM-2 (F. Del Corno, V. Lingiardi et N. McWilliams). La deuxième Ă©dition conservera la structure multi-axiale de base, mais sera caractĂ©risĂ©e par plusieurs changements importants, y compris ceux qui suivent.

La section « PersonnalitĂ© Adulte » sera intĂ©grĂ©e et rĂ©visĂ©e en fonction d’indications thĂ©oriques, cliniques et empiriques, en particulier celles issues de mesures telles que SWAP-200, ses nouvelles versions et applications, et des prototypes diagnostiques psychodynamiques. La section sur les « niveaux de l’organisation de la personnalité » inclura, Ă  la lumière des recherches effectuĂ©es depuis 2006 qui indiquent l’utilitĂ© clinique de ce concept, un niveau psychotique d’organisation de la personnalitĂ©.

Dans l’axe M, le nombre de fonctions mentales passera de neuf Ă  douze: capacitĂ© de rĂ©gulation, d’attention et d’apprentissage; capacitĂ© pour la gamme affective, la communication et la comprĂ©hension; capacitĂ© de mentalisation et de fonctionnement rĂ©flexif; capacitĂ© de diffĂ©renciation et d’intĂ©gration; capacitĂ© de relations et d’intimitĂ©; la rĂ©glementation de l’estime de soi et la qualitĂ© de l’expĂ©rience interne; contrĂ´le et rĂ©gulation des impulsions; fonctionnement dĂ©fensif; adaptation, rĂ©silience et force; capacitĂ©s d’auto-observation (esprit psychologique); capacitĂ© de construire et d’utiliser des normes et des idĂ©aux internes; signification et but. Une procĂ©dure d’Ă©valuation avec une Ă©chelle de type Likert sera associĂ©e Ă  chaque fonction mentale.

L’axe S amĂ©liorera son intĂ©gration avec le DSM-5 et l’ICD-10. La nouvelle Ă©dition donnera une explication plus exhaustive de la raison d’ĂŞtre de la description des «états affectifs», des «modèles cognitifs», des «états somatiques» et des «modèles relationnels», et citera des Ă©tudes cliniques et empiriques connexes. Il mettra davantage l’accent sur l’expĂ©rience subjective du patient et sur le contre-transfert probable du clinicien.

Parce qu’il y a des diffĂ©rences psychologiques significatives entre les jeunes enfants et les adolescents, une section Adolescente (11-18 ans) sera sĂ©parĂ©e de la section Enfant (4-10). La Section spĂ©ciale sur la petite enfance et l’enfance inclura une discussion sur les lignes de dĂ©veloppement et les continuitĂ©s homotypiques / hĂ©tĂ©rotypiques de la petite enfance, de la psychopathologie de l’enfance, de l’adolescence et de l’adulte telles qu’elles ont Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©es dans la littĂ©rature clinique et empirique. Le PDM donnera de meilleures dĂ©finitions de la qualitĂ© des relations primaires (enfants et soignants), en mettant l’accent sur l’Ă©valuation des systèmes familiaux et leurs modèles relationnels caractĂ©ristiques, y compris l’attention aux modèles d’attachement et leur relation possible avec la psychopathologie et le dĂ©veloppement normatif.

l y aura une section sur les troubles de santé mentale des personnes âgées, absente dans la première édition.

Le PDM-2 contiendra deux sections spĂ©ciales sur les outils conviviaux pour les cliniciens (Ă  la fois dĂ©rivĂ©es du PDM-2 et dĂ©rivĂ©es d’Ă©tudes antĂ©rieures) qui visent Ă  aider les praticiens Ă  mieux comprendre l’approche globale incorporĂ©e dans le manuel.

Enfin, le PDM-2 omettra la dernière section extensive sur le soutien aux articles empiriques, et intĂ©grera plutĂ´t des rĂ©fĂ©rences plus systĂ©matiques Ă  la recherche, d’autant plus que les Ă©tudes empiriques informent des descriptions plus opĂ©rationnalisĂ©es des diffĂ©rents troubles.

En résumé, le PDM a pour but de détecter et de décrire les expériences mentales caractéristiques des patients, augmentant ainsi la capacité des cliniciens à soulager la détresse psychologique de patients nettement différents qui demandent leur aide. Il tente de rétablir le lien entre la compréhension en profondeur et le traitement, sans les exigences des autres systèmes de diagnostic qui sont aussi utiles pour les études démographiques, les comptes, la tenue de dossiers institutionnels, la recherche syndromique et autres utilisations annexes de l’étiquetage diagnostique.

Sans un contrepoint à la tendance actuelle de se concentrer de plus en plus étroitement sur les catégories de troubles discrets, la relation clinique peut être compromise et même endommagée. Éviter ce danger est la principale raison pour laquelle les auteurs des deux éditions du PDM ont offert ce système de classification complémentaire à la communauté de la santé mentale.

 

 

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